A propos du disque
La danse c’est le plaisir du corps en mouvement. C’est aussi la sensualité du geste, celle des regards qui remplacent les mots, c’est un moment d’abandon au plaisir pur de se mouvoir dans l’espace. Associée à la musique, elles ont le pouvoir d’agir sur le temps, de le suspendre dans une forme d’apesenteur, de l’accélerer à en avoir le tournis, de le ralentir jusqu’à l’éternité.
Ici ce sont quatre experts du souffle qui entrent sur la piste. Ils en tracent les contours, imaginent les différents tableaux, construisent les décors, choisissent lustres, guirlandes ou poursuites pour révéler le parquet, les velours, les silouhettes.
“Il faut avoir une musique en soi pour faire danser le monde”, cette phrase de Nietzsce ne les quitte jamais, et on les entend valser, tanguer, swinger, boper, claquer, freestyler. Ils sont à la fois la troupe, le corps de ballet, le couple, l’étoile... Maîtres du souffle et du temps, du fond du ventre jusqu’au bout des lèvres ils se sont préparés pour vous donner des ailes.
Le Brass Danse Orchestra n’a pas de passeport, il a sa chambre à Brisbane chez les BeeGees, il visite régulièrement l’oncle Kenny Wheeler à Londres, se détend à Kingstone, se requinque au Bresil ou chez les basques, claque la bise à Miles Davis et Juliette Gréco. “C’est la musique et la danse qui me mettent en paix avec le monde” déclarait Nelson Mandela, nul doute qu’il aurait pu intégrer ce tuba, ce trombone, cet accordéon et cette trompette à l’Orchestre des Nations Unies !